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Présentation du patrimoine

L’atelier du Livre d’art et de l’Estampe de l’Imprimerie nationale puise ses racines dans l’histoire de l’écriture typographique, puisque c’est en 1538 que François Ier a désigné le premier imprimeur du roi pour le grec, désignation qui est considérée comme un acte fondateur, à partir duquel s’est développée toute l’histoire de l’écrit sur support imprimé en France et que s’est constituée une collection de poinçons unique au monde, classée monument historique depuis 1946, et conservée avec d’autres milliers de pièces gravées dans le cabinet des Poinçons.

Fondée en 1640 par Richelieu, l’Imprimerie royale a toujours eu la vocation d’imprimer et de publier des livres dans des domaines aussi différents que la religion, l’histoire, les sciences, les voyages, la littérature, les arts graphiques, etc. Dès ses origines, l’établissement d’État publia des livres de bibliophilie illustrés par des artistes : les œuvres de Virgile ou d'Horace, dont les frontispices sont dus à Nicolas Poussin, en sont les premiers et éclatants exemples. Beaucoup plus tard, au début du XXe siècle, le tout premier livre de peintre fut imprimé sur les presses de l’Imprimerie nationale. Une tradition qui se perpétue encore de nos jours à l’atelier du Livre d’art et de l’Estampe. Autant d’ouvrages qui sont conservés au sein de la bibliothèque historique de l’Imprimerie nationale.

Une centaine de presses d’imprimerie et bien d’autres matériels témoignant de plus de cinq siècles d’histoire de l’imprimerie en France sont également conservés au sein de l’atelier du Livre d’art et de l’Estampe.

Cet important patrimoine est désormais en partie accessible sur un portail dédié www.imprimerienationale-patrimoine.fr ainsi que sur la bibliothèque numérique des Hauts-de-France (https://www.armarium-hautsdefrance.fr) et sur le site de la Bibliothèque nationale de France (gallica.bnf.fr).

Matrices et plombs.
Gravure de poinçons (loupe).
Poème Gy ou La Promenade fantastique du graveur de poinçons à l’ouvrage, par Nelly Gable, composé en Marcellin-Legrand corps 4.
Manuscrit La Politique d’Aristote, calligraphié par Ange Vergèce. Ces caractères ont inspiré Claude Garamont pour la gravure des Grecs du Roi.
Poinçons de Grecs du Roi.
Histoire ecclésiastique, d’Eusèbe Pamphile, 1544. Premier livre gravé avec les Grecs du Roi.
Composition en Grecs du Roi.
Matrices historiques du Romain de l’Université (ou Garamont).
Œuvres de Virgile, Imprimerie royale, 1641. Composé en Garamont.
Composition avec les caractères de Pierre Moreau acquis par Anisson-Dupéron, le directeur de l’Imprimerie royale, à la veille de la Révolution.
Poinçons gravés par Pierre Moreau.
L’Enéide de Virgile composé avec les caractères de Pierre Moreau.
Traité de la peinture, par Léonard de Vinci, Imprimerie royale, Jacques Langlois, 1651.
Cuivre et épreuve de la construction de la lettre : le Romain du Roi.
Matrices du Grandjean ou Romain du Roi corps 48.
Poinçons Grandjean ou Romain du Roi corps 120.
Œuvres, Horace, Paris, Typographia Regia, 1733. Composé en corps 6.
Poinçons Grandjean ou Romain du Roi corps 4, dit « La Perle », gravé par Louis Luce.
Manuel du Républicain, Imprimerie exécutive du Louvre, an II de la République (1793-1794), petit bréviaire du parfait révolutionnaire.
Poinçons et matrices d’hiéroglyphes, d’après les dessins de Devéria et Dubois (1842-1852).
Dictionnaire chinois, français et latin, publié d’après l’ordre de Sa Majesté l’Empereur Napoléon le Grand, Imprimerie impériale, 1813. Composé avec les Buis du Régent, caractères chinois gravés sur bois entre 1715 et 1742.
L’Imitation de Jésus-Christ, Imprimerie impériale, 1855, ouvrage ayant remporté la médaille d’honneur de l’Exposition Universelle de 1855.